lundi 13 août 2012

Ulysse from Bagdad

de Eric-Emmanuel SCHIMTT


Quatrième de couverture:

Saad veut quitter Bagdad, son chaos, pour gagner l'Europe, la liberté, un avenir. Mais comment franchir les frontières sans un dinar en poche ? Comment, tel Ulysse, affronter les tempêtes, survivre aux naufrages, échapper aux trafiquants d'opium, ignorer le champ des sirènes devenues rockeuses, se soustraire à la cruauté d'un geôlier cyclopéen ou s'arrêcher aux enchantements amoureux d'une Calypso sicilienne ? Tour à tour violent, bouffon, tragique, le voyage sans retour de Saad commence. D'aventures en tribulations, rythmé par les conversations avec un père tendre et inoubliable, ce roman narre l'exode d'un des million d'hommes qui, aujourd'hui, cherche une place sur la terre : un clandestin.

Mon avis:

C'est le premier roman que je lis de schmitt. Je n'ai pas été déçu encore une fois c'est écrit simplement avec des mots qui touchent. L'histoire d'un irakien avant et après la chute de Saddam Hussein. On est d'abord pris d'un sentiment d'injustice, d'impuissance de compassion lorsque saad nous décrit sa vie durant le règne du tyran puis au fur et à mesure ça se transforme en incompréhension en culpabilité et en colère après nous les occidentaux si fiers de nous.
J'ai pour la première fois voulu arrêter un livre de tristesse,de colère,...
J'ai mis plus d'une semaine avant de m'y remettre avec encore l'appréhension de ce qui allait arriver. Toutes ces aventures et mésaventures toutes ces rencontres vont nous amener à réfléchir sur notre perception des sans papiers. L'auteur n'a pas la prétention de nous plonger dans l'enfer que ces gens fuient et vivent pour s'en sortir. Il nous décrit certaines chose et nous fait bien comprendre que ce n'est que la face visible de l'iceberg. On apprend à réfléchir par ces rencontres à la condition humaine, à notre civilisation, à ce que l'on souhaiterait pour l'avenir.
Bon vous l'aurez compris cela m'a plu évidemment parce que comme d'habitude schmitt me touche me fait découvrir me fait réfléchir.

4 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ta critique : injustice, impuissance, compassion, j'ai aussi ressenti cela. J'ai eu du mal à m'attacher à Saad car je l'ai trouvé très passif, mais son histoire m'a beaucoup intéressée!

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  2. Je crois que ce n'est pas de la passivité c'est de la dépendance. Il est devenu monomaniac et doit répondre à cette idée fixe. Je trouve que c'est justement ça qui montre la détresse de la situation...

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  3. Finalement tu t'es laissé piégé par le pouvoir de l'écriture.
    Les livres sont source de liberté et c'est pour cette raison que certains "obscurantistes" les brulent.
    J'aime beaucoup ton petit coin d' évasion et je viens le lire régulièrement.

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  4. Je viens de finir la lecture de ce superbe roman initiatique. C'est intéressant de voir comment son long voyage lui permet à la fois de devenir un Adulte libre ( accomplir enfin sa relation amoureuse et s'imposer face à son père qui le "suit" tout le long de son voyage!). Sa liberté correspond à l'arrivée dans le pays qui pense être libre. Par ailleurs, ce livre est riche de part tout ce qui dénonce sur la condition humaine et la réalité politique. On ressent une foule de sentiments! Bravo Schmitt

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